La vie est courte.
Aux jeux de Sydney en 2000, devant l’ordi de Clara j’avais appris que ma coéquipière de 21 ans venait de mourir dans une course de «becik». Même si j’envoyais mon amour, mes pensées et mon énergie vers sa famille et ses proches, rien n’allait la ramener à la vie.
J’avais eu des jeux de M…pour ne pas dire le mot. Je me sentais vide. Je venais de perdre ma teammate, ma roommate, mon amie. On était deux jeunes à entrer dans le sport professionnel, deux à rêver de victoires et de podiums…
Ce week–end j’ai revu ce film d’horreur à l’arrivée de Rasputitsa…Après avoir posé quelques questions, j’ai vite réalisé que le pire était survenu. Mais pourquoi? On prend tous le départ de ces événements pour revenir au fil d’arrivée et déguster une bière avec nos chums…Sans penser que l’un de nous pourrait y rester. Je suis crue, peut-être, mais la réalité nous rend mal à l’aise, surtout quand on l’a dans la face.
L’amour, les hugs et les pensées ne ramènent pas nos amis à leur famille, leurs enfants et leur femme… J’ai pensé à ça ce week–end, je trouvais que l’on n’en faisait pas assez afin que des situations comme ça ne se produisent jamais. La ligne jaune en gravelle y’en a pas et les conditions demandent souvent de prendre une ligne différente question d’être sécuritaire…Pis la y’a un truck.
Que prouvons nous faire? Que pouvons-nous modifier pour que rien de cela se reproduise sans rien enlever à cette vibrante énergie qu’est le gravel? Je suis à l’écoute.
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